Puits

Le sondage des puits

Allons-nous avoir les réponses aux questions qui nous préoccupent depuis si longtemps : y a-t-il de l’eau ? À quelle profondeur ? À 80 mètres ? Plus bas ? Faut-il forer davantage pour atteindre le niveau actuel de la nappe ?


À 9h 30, ce samedi 18 novembre 2006 tout le monde est ponctuel pour chercher les réponses. Le puisatier, M. Poinsot, prépare son matériel, une lourde barre métallique de 2m50 qu’il accroche à une longue corde.

La descente commence dans le puits de la plateforme. Silence... ; la corde continue à descendre contrôlée par M. Poinsot : « Ça y est, la barre est entrée dans l’eau » , on marque un coup de feutre sur la corde et la descente continue. « Ça y est, je suis au fond » , nouvelle marque. La corde remonte et on l’étale sur la plateforme.

66 m de profondeur

Pas de doute, même les sceptiques se rendent à l’évidence : IL Y A 8 METRES D’EAU ! La corde, avec la barre, a descendu 66 mètres. Le niveau de l’eau est à 58 mètres. Il semble bien qu’il y ait un bouchon au niveau de la surface mais la barre l’a franchi aisément. Sans perdre de temps en commentaires superflus, toute l’équipe descend vers le puits des communs. Même technique. Même concentration de l’assemblée. Petite différence, la puissante lumière de Gilles Souchet éclaire le fonds et l’on distingue bien la surface de l’eau. Résultat : profondeur totale de 56 mètres avec 13 mètres d’eau, soit un niveau d’eau situé à 43 mètres de la surface.

Finies les questions, l’hypothèse de Gérard Devaud (66 mètres) est confirmée. On sait maintenant que l’eau est là et le projet de remise en œuvre des mécanismes de puisage s’éclaire.

Une nacelle sur un trépied

Aussi sur cette impulsion optimiste, Dominique Bracquemond installe la nacelle dans le puits, après un test de charge où l’on s’assure que même avec 4 personnes (choisies au hasard parmi les plus lourdes) les mécanismes résistent. Cette nacelle accrochée à un trépied par un palan va nous permettre de remaçonner les deux premiers mètres du puits. (accessoirement elle permet de sécuriser le puits jusqu’à ce que la charpente soit installée)

C’est au champagne que nous avons arrosé les succès cette bénéfique matinée.

Etaient présents : Dominique Bracquemond, Alain Chevalier, Franck et Mariarosa Consola, Gérard et Sylvie Devaud, Emmanuel Moreau, Gérard Nézondet, M. Poinsot et Gilles Souchet.

Auteur : Kcnarf Alosnoc

L’aventure des puits du château de Plessis Saint Jean

Parution du livre : L’aventure des puits du château de Plessis Saint Jean par Gérard Devaud en juin 2009

Prix 5 euros  à retirer au château  (2,50 € de frais d'envoi)

Une restauration exemplaire réalisée par les bénévoles de l’association.

Nos ancêtres, quelquefois très lointains, ont accompli une œuvre souterraine, lorsqu’ils ont creusé, maçonné, un puits de plusieurs dizaines de mètres de profondeur Les moyens techniques étaient dérisoires : piochon, pelle, barre à mine, seau, poulie, corde, bougie et accessoirement manche à air. De plus, dans la plupart des cas, l’homme qui creusait était seul au fond du trou obscur.

Au-delà d’une dizaine de mètres, le puits de lumière, au dessus de sa tête, n’était qu’un petit cercle clair pour s’amenuiser et devenir un point à cinquante mètres et plus.

Enfin atteindre ce précieux liquide, était aléatoire. En effet les couches sédimentaires traversées n’étaient pas toujours homogènes. Cela pouvait engendrer des effondrements brutaux entraînant le puisatier, ou plus simplement une poche d’eau sans réserve. Les anecdotes et légendes sont nombreuses…

Cette brochure relate le sauvetage et la restauration de la charpente et du mécanisme de puisage avec remise en fonctionnement des deux très anciens puits du château, creusés dans la craie. Dans notre village qui souffre du manque d’eau, la découverte de plusieurs mètres d’eau dans les puits a été une grande surprise.

Auteur : Gérard DEVAUD

Puits de la plateforme

Puits des communs